Les lauréats 2016
Les photographes lauréats sont programmés pendant la 12ème édition des rencontres cinématographiques de Cerbère/Portbou qui auront lieu, du jeudi 29 septembre au 2 octobre 2016 et le festival FotoLimo*.
Thème “ Passages ” (1)
Le premier prix PHOTOEIL a été remporté par Olga STEFATOU, photographe de nationalité Grecque, elle remporte le séjour dans la 12ème édition des rencontres cinématographiques de Cerbère/Portbou avec la série :
RELATIVE DATING
La datation relative est un terme utilisé en géologie pour déterminer le placement d’un trait, objet ou évènement dans le temps sans référence absolue à son âge.
Ce travail, par une approche intime sur le village abandonné de Vlahata sur l’île de Cephalonia en Grèce, est une tentative de réveiller des souvenirs et de me libérer de valeurs dominées par la tradition.
L’exposition sera visible dans la salle de cinéma du Belvédère entre les séances de cinéma.
Copyright_OLGA_STEFATOU_Courtesy_Galerie_PHOTOEIL_2016
Olga Stefatou est un photographe et artiste visuel, né à Athènes, Grèce. Elle se concentre sur la quête de l’identité et de l’évolution humaine dans le contexte géopolitique. Olga a voyagé dans le monde entier et largement en Asie, la production de la photographie et de la vidéo sur les questions sociales et humanitaires. Elle est attirée par la puissance de la narration afin de refléter les luttes et les idées des gens.
Les séries photographiques des autres lauréats – Clara CHICHIN, Nathalie MAZÉAS, Jean-Louis LEIBOVITCH, Julie ALBAREL, Claire JOLIN seront projetées sur grand écran le jour du vernissage.
Clara CHICHIN
Titre : Sous les yeux que quelques minutes épuisent
Les paysages sont suspendus, les personnages isolés un pas en retrait de la scène où la photographie se déroule. Dans les images de Clara Chichin, vous croisez des daims, une chevelure rousse qui entre dans une forêt, la houle réduite à son écume, la lumière qui éclabousse le dormant d’une fenêtre, un oiseau chuter, des étreintes et des arbres immenses.
Mon travail cherche à s’incarner dans une expression de la disparition, ce qui surgit et disparaît en même temps. Il s’approche de la fiction par le travail de séquençage d’images, de rythme, de mise en écho et des choix de chromie. Habitée par l’idée d’une image en train de s’effacer, je cherche à mettre en avant l’incapacité de la photographie à fixer l’instant.
www.clarachichin.blogspot.com
http://hanslucas.com/cchichin/photo
Copyright_CLARA_CHICHIN_Courtesy_Galerie_PHOTOEIL_2016
Nathalie MAZÉAS
Titre : NO MAN Etats-Unis 2015
J’erre, flâne, me perds dans les bas fonds nocturnes de San Francisco.
La colère que j’étouffe me rattrape de temps en temps. Je me raccroche aux gens que croisent et photographient.
La rue me donne toute la liberté d’appuyer, me calme, me rassure, me comprend.
Je ne sais plus si je suis dans la vraie vie, ou dans un film de David Cronenberg.
Tout se mélange et résonne en moi de manière inattendue. Je ne comprends pas encore ce qui ce joue à ce moment précis, mais je sens intimement que je suis dans un Passage, un passage décisif de ma vie.
Je pense aux Passages de Walter Benjamin, à la position du Flâneur.
Copyright_NATHALIE_MAZÉAS_Courtesy_Galerie_PHOTOEIL_2016
Photographe autodidacte, le boitier ne quitte jamais mon sac.
Sans lui c’est comme si une partie de ma réalité, de mon imaginaire n’y était plus.
20 ans, je cours me coller au mur retenant de toutes mes forces la respiration de peur que la photo ne soit floue, j’invente mes premiers auto-portraits.
35 ans, trop à l’étroit dans mon métier de comédienne, je l’arrête pour ne plus faire que de la photographie.
Ce que je connais le mieux, les acteurs! mes portraits seront pour la presse ou pour le cinéma.
L’acte photographique me donne enfin la liberté d’être ce que je suis, la matière est là tangible.
C’est dans l’intime que je creuse, rien n’est prémédité, ce sont des morceaux d’histoires que j’attrape.
Tout est rangé, gardé, oublié, parfois même pas développé.
Ce travail personnel restera caché.
Electrochoc! un matin quand j’entend à la radio : « faire des photos ne sert à rien si on ne les montre pas »
Jean-Louis LEIBOVITCH
Titre : Aux exilés
Pour ce double hommage, j’ai choisi de mêler quelques éléments extraits des collections de Walter Benjamin à des fragments du mémorial de Dani Karavan qui se répondent, d’une composition photographique à l’autre.
Avant de recréer, à partir de ces bribes, des univers que je photographie dans mon atelier, je suis allé à Portbou – au Mémorial, au cimetière et sur le chemin « Walter Benjamin », pour m’imprégner de l’esprit distillé par ces lieux et pour en rapporter des éléments réels.
Copyright_JEAN-LOUIS_LEIBOVITCH_Courtesy_Galerie_PHOTOEIL_2016
Depuis mon studio, je suis comme un voyageur immobile, entouré de livres d’images, d’objets et de décors. J’imagine une histoire et je la mets en scène et en lumière. Par le réel de la photographie, j’installe des visions composites, je fabrique des univers. J’applique mon goût pour le « piqué » photographique, à un sujet qui est tout autant une matière qu’une part d’imaginaire.
http://jeanlouisleibovitch.com/
Julie ALBAREL
Titre : SARTO, PORTUGAL, LE BELVEDERE ET LE RAYON VERT
SARTO
Immergé dans un bistro Arlésien, les choses s’interfèrent, les histoires se croisent et la mienne se mêle à celle des autres.
PORTUGAL
Souvenirs d’un voyage, le prolonger et le faire renaître.
LE BELVEDERE ET LE RAYON VERT
Parmi le pli des vagues et les étoiles jaunes bleues, nous avons vogué dans un bateau de béton. La mer est entrée dans la chambre.
Je me souviens, nous avons pris l’eau, je me souviens du mal de mer.
Les souvenirs arrivent dans le désordre … ma mémoire me joue des tours. Il y avait un cinéma. Les choses semblent flotter, maintenant.
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